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Ah…L’amour ! Il ne faut pas faire chier les fleurs et les enfants

Publié le 14.02.2023

Lieu: Bastogne

L’exposition Ah…L’amour ! ouvre ses portes au public à l’Orangerie à Bastogne. Elle débute ce 19 février et se prolongera jusqu’au 26 mars 2023

Adresse : rue Porte Haute 30, Parc Elisabeth.  Ouvert de jeudi à dimanche de 14h à 18h et sur rendez-vous. Tél : +32 (0)32 80 17.

 

L’Orangerie à Bastogne parie souvent sur l’audace, sur la réflexion et sur les échanges avec le public. Au milieu d’un jardin de roses cernées par des massifs de buis, un espace clos et chauffé est dédié à l’art contemporain.

A l’Orangerie, on scrute le présent et on croit à la force créatrice des artistes d’aujourd’hui.


Fabesko, conte de féés ©Gordon War

A la fin de l’hiver,  la St valentin nous rappelle qu’on ne doit pas oublier d’aimer.

A l’Orangerie, depuis plus de 10 ans, les expositions varient sur le même thème. Un thème universel que l’on peut aborder sous différents angles.  Cette année, elle s’intitule : Ah…L’amour !

Rien de très original croirait-on. Mais c’est là mal connaitre le travail de l’équipe du lieu qui cherche à nous sortir des sentiers battus, à nous interroger, nous sensibiliser.

Ah… L’amour ! Il ne faut pas faire chier les fleurs et les enfants. Le ton est donné. Cette exposition réunit trois femmes, trois artistes avec leur langage personnel : photographique, textile, pictural ou filmique. Trois cheminements pour ces trois femmes qui tentent la confiance et l’amour en nous révélant leur souffrance intime. Pas à pas, leur histoire se dévoile, celle d’un amour manqué.

Gauthier Pierson, directeur artistique :  L’amour hélas, ne génère pas que des papillons dans le ventre. Cette année nous avons invité Dorothée van Biesen, artiste, mais pour l’heure, commissaire de l’exposition. Elle nous propose un regard, sans concession, sur des dérives traumatiques liées à la parentalité. Sans nul doute, cela nous confronte, nous renvoie à des réalités étouffées. Elles nous interpellent quant à nos capacités d’individus et de notre société à se comporter et/ou intervenir.

Nastasja Caneve, Fabesko et Natalie Malisse, sous la houlette bienveillante de Dorothée van Biesen, nous emmènent dans des zones sombres avec dextérité et élégance, sans voyeurisme. Sous une forme « d’art thérapie », pour qui le souhaite, c’est avec cette déclaration tonitruante et flamboyante à l’amour de la vie que ces femmes clament leur liberté.


Nastasja Caneve, Coeur vaillant, 2020

Nastasja Caneve, artiste pluridiscipliniaire, nous questionne sur les ruptures, les racines et le lien filial par le biais de l’écriture, de la photographie ou du dessin. Dans Cœur vaillant, film d’animation inspiré de ses souvenirs d’enfance, elle mélange photos, dessins, collages, vidéos, et aborde en brouillant les pistes, le thème délicat de l’alcoolisme parental. Sans pathos et avec subtilité. Le film a reçu une mention spéciale à l’International Children Care festival de Paris et est sélectionné dans de nombreux festivals à Bruxelles mais aussi en France, Italie, Espagne, Suisse …

Elle raconte : « Avec papa, c’était du love à profusion, de l’admiration, des mains chaudes. Avec papa, c’était de l’absence, des yeux vitreux et mon estomac noué. Avec papa, c’étaient des hauts et des bas. Avec papa, c’était comme ça. ».


Fabesko, technique mixte (patchwork, broderie, dentelle, acrylique).

Fabesko, la chambre à toucher, dessin sur papier, 2021.

Autre esthétique singulière, autour d’un récit sans compromis, celle de l’artiste française Fabesko qui va trouver la paix à Tournai, ville d’art et de tapisserie.

Par la broderie, les patchworks, le dessin, Fabesko parvient à canaliser sa révolte, à la transcender. Si la couture est cicatrice, la ligne de crayon ou de fil acérée, les couleurs saturées et le texte brut, l’Art peut aider à se reconstruire.

Elle dit : « L’Art est mon lieu préféré, mon Atelier est un lieu presque sacré où je me sens en sécurité. …Mes créations et moi, on est un immense gang ».


Natalie Malisse, Polaroid #6, série la grande maison, 2021

Natalie Malisse, Sans titre #8, photo, série la grande maison, 2020

Enfin, troisième témoignage, celui de Natalie Malisse,  photographe, qui interroge et transcrit par l’image et le texte, une mémoire traumatique.

Elle nous fait entrer dans « la grande maison ».

Petit à petit, on reconstitue comme dans un puzzle, l’univers familial et paternel de l’artiste. Des photos de lieux, de personnes, d’objets nous racontent des bribes de son enfance, nous plongent dans un malaise certain mais libérateur.


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