A l’affiche du festival du film européen de Virton

Près de 35 films européens seront projetés au ciné Patria de Virton : du gala d’ouverture le 10 novembre, jusqu’au jour de clôture, le 19 novembre. Durant 10 jours, des films de qualité vous exposeront toutes les tendances actuelles du cinéma européen. Les films sont : belge, français, italien, espagnol, finlandais, … Parcourons rapidement le programme, pour dévoiler sa riche palette.

De France

On ouvre le bal le jeudi 10 novembre à 18h30 et à 21h,  avec un film français de Clovis Cornillac  Couleurs de l’incendie  joué par Léa Drucker, Fanny Ardant, Benoît Poelvoorde… Nous sommes plongés dans la France partagée et vacillante de l’Entre-deux-guerres, un pays aux prises avec la montée du fascisme. Madeleine, riche héritière prend la tête d’un empire financier que son fils, Paul, va démanteler. Face à l’adversité, à la corruption et à l’ambition de son entourage, Madeleine mettra tout en œuvre pour se reconstruire. Le réalisateur et acteur Clovis Cornillac s’empare ici du second volet de la trilogie du romancier Pierre Lemaître « les enfants du désastre ».

Le lendemain, vendredi 11 novembre sera projeté un autre excellent film français réalisé par Louis Garrel qui réussit à mêler le rocambolesque, l’action et la profondeur des sentiments dans L’innocent. Son film est inspiré par la vie de sa propre mère.

Sylvie, mère d’Abel est sur le point de se marier avec un ancien gangster. Assisté de sa meilleure amie Clémence, Abel va tout faire pour la protéger. Mais la rencontre avec son nouveau beau-père va tout chambouler. Un film jubilatoire et « bien de chez nous ! »…Européens.

D’Espagne et d’Italie

Quelques films inédits et en avant-première nous viennent d’Espagne comme Alcarras de Carla Simon (17/11), El Buen Patron de Fernando León De Aranoa (12/11) ou encore Compétition officielle de Gastón Duprat avec Penélope Cruz et Antonio Banderas (14/11), trois films différents : le premier mettant en scène une famille qui se déchire, le 2^eparfaite comédie noire et caustique, le 3^e parodiant impitoyablement le star-système.

Du Sud encore, des films italiens :  Les cyclades  de Marc Fitoussi avec Kristin Scott Thomas, Laure Calamy et Olivia Côte ou encore Il Buco de Michelangelo Frammartino : entre fiction historique et documentaire contemporain.

De Grande-Bretagne, de Roumanie, de Finlande….

Mothering Sunday: une adaptation inventive et sensuelle d’un roman à succès de Graham Swift, ou encore Boiling point, une mise en scène virtuose d’un magic Friday dans un restaurant de Londres et Compartiment n°6 : l’histoire d’une jeune finlandaise qui fait lors d’un voyage en train, d’improbables rencontres…

De pays associés

Beaucoup d’autres pays coproduisent des films comme celui d’Ali Abbasi : Holy Spider (le 11/11). Un film courageux qui nous décrit les conséquences terribles d’un obscurantisme religieux et toute la violence qui en découle. Le spectateur est plongé dans les faubourgs mal famés de la ville sainte de Mashhad pour enquêter sur des crimes perpétrés par un homme voulant purifier la ville de ses péchés.

Du Nord de l’Europe

Un film réalisé par des équipes danoises et néerlandaises intitulé Speak No Evil de Christian Tafdrup nous plonge dans une satire sociale qui dézingue une culture nous imposant d’être aimables dans nos rapports sociaux. Ou le film autrichien de Marie Kreutzer et son approche alternative de la vie de Sissi l’impératrice joué ici par Vicky Krieps : Corsage.

Il  y en a donc pour tous les univers, les époques, les styles…

Pour les enfants

Le FFEV ne les a pas oubliés le samedi 12/11 à 15h. Ils pourront choisir entre deux beaux films d’animation : le criquet du réalisateur et illustrateur tchèque Zdeněk Miler rendu célèbre avec sa petite taupe. Il présente ici un de ses amis : le criquet. Ou encore la sorcière dans les airs de Max Lang et Jan Lachauer racontant l’histoire d’une sorcière et son chat qui ignorent qu’un dragon est lancé à leurs trousses.

Une journée du cinéma belge

Le 13 novembre et en avant-première, les festivaliers pourront voir 3 longs et 2 courts métrages belges dont : Comme une empreinte des Frères Callant, les Grands Seigneurs de Sylvestre Sbille, Close de Lukas Dhont ou encore Vous n’aurez pas ma haine de Kilian Riedhof avec la présence de l’actrice du film, Christelle Cornil (sous réserve).

En clôture du festival

Le dernier jour, le public du festival de Virton verra, en avant-première, le film français réalisé par Nicolas Pariser : le parfum vert avec Sandrine Kiberlain en dessinatrice de bandes dessinées énergique et Vincent Lacoste en adorable gaffeur.

Ce duo attachant cherche à élucider un assassinat perpétré en pleine représentation théâtrale. Une intrigue policière légère, une agréable aventure parsemée de gags sympathiques.

Encore un superbe programme dans l’un des plus anciens festivals belges porté par la famille Cadet ! Une vieille institution qui commence en 1980 quand André Cadet, gestionnaire du « Patria » propose une semaine de projection de films européens. Depuis lors, le public s’y rend nombreux et avec bonheur pour des films de qualité mais aussi pour l’ambiance conviviale.

Le père Lumière de Virton

Mais laissons le dernier mot à André Cadet, 80 printemps, nous parler toujours avec enthousiasme de la 42e édition de son festival : Le cinéma est un témoin de notre temps. Au festival vous pourrez découvrir ce qui enchante les peuples d’Europe, mais aussi ce qui les chagrine. En ces temps chahutés par les incertitudes, soyez les bienvenus au festival du film européen de Virton que vous soyez des abonnés, des spectateurs curieux, des férus de cinéma, de simples visiteurs.

Et surtout, aller au cinéma près de chez vous. Vous soutiendrez les artistes européens, les productions différentes des grosses machines hollywoodiennes. Vous contribuerez à maintenir la diversité des réalisations.

Sinon ne resteront que des plateformes de streaming : Netflix, MyCanal ou Disney+ qui diffusent sur des écrans réduits, des créations grand public, à regarder dans sa bulle, parfois d’un œil distrait, sans sortir de son confort, de son entre-moi et moi.